Tally est une sublime Pretty. Comme tous ceux de son rang, elle est capricieuse, imbue d'elle-même et elle ne trouve décidément pas de robe à mettre pour la soirée qui s'annonce !

Tally vit dans un nouveau monde : New pretty Town. Un ville où ne sont acceptés que les pretties (ceux qui, anciennement Uglies ont suivi l'opération permettant de devenir parfait). Le planning est simple : l'après-midi, on choisit sa tenue, le soir, on fait la fête, et le matin, on a la gueule de bois. Il faut aussi absolument faire partie d'un « club ». C'est pour ca que Tally se fait accepter dans le club des « crims ». Ce club est le seul où les membres regrettent un peu le temps où ils étaient uglies. Mais juste un peu, sinon c'est « foireux ». Pour eux tout est soit « intense » soit « foireux ». Leur principale activité étant de faire des bêtises carrément « intenses ».

Tally est donc heureuse, elle a réalisé son rêve. Mais sa vie antérieure de rebelle va bien vite la rattraper : Croy, un ancien ami ugly, s'introduit dans une fête où Tally est présente. Commence alors un vrai jeu de piste pour que Tally retrouve la lettre qu'elle s'était écrite à elle-même du temps où elle était ugly, et pour que la mémoire sur son passé lui revienne. Mais ce n'est pas tout : elle sera aussi amenée à tester le remède permettant de guérir les lésions engendrées par l'opération destinée à la rendre pretty.

- Je pars.

Elle embrassa très vite Peris, puis passa une jambe pas dessus la rambarde

- Tally ! (Il lui agrippa la main) Tu risques d'y rester ! Je ne veux pas te perdre…

Elle se dégagea violemment, et Peris recula, pris de peur. Les Pretties n'aimaient pas les conflits. Les Pretties ne couraient pas de risques. Les Pretties ne disaient jamais non.

Tally avait cessé d'être Pretty.

- Tu m'as déjà perdue, dit-elle.

Et, empoignant sa planche, elle se jeta dans le vide. »

Dans l'ensemble, le roman est à la hauteur de mes attentes. Suspens, humour et science-fiction sont au rendez-vous. Il se moque gentiment des ados, et parfois à raison, il faut l'admettre... Aucun passage ne m'a paru superflu excepté la fin. La toute fin. J'avais adoré le récit, on sentait le troisième tome venir naturellement, mais il a fallu que l'auteur ajoute une chute inutile et « foireuse », cassant tout mon enthousiasme. Pour la simple raison que Tally se retrouve dans la même situation qu'à la fin du tome un (ou presque). On a l'impression que le tome deux nous a fait tourner en rond, voire même qu'il était carrément inutile...

A lire également sur le Blog des livres : la critique de « Uglies », le premier tome de la trilogie.

Pretties



Pretties, Scott Westerfield, Gallimard jeunesse, 384 pages, 13,5 euros