Elle est amoureuse. Séduite par les combats de son jeune homme, sans vraiment les partager.

Ses révoltes à lui le rongent chaque jour un peu plus. Elle veut le quitter. Il veut la garder. Alors ils font une grosse bêtise, ensemble.

Voilà, c’est tout. Ce livre est présenté comme une grande passion amoureuse, sur fond de révolte intello parisienne. Mais on aurait voulu que la passion soit distillée et que la révolte finisse autrement que par un banal fait divers. Mais non. Tout le livre ressemble en fait à un fait divers de bas de page d’un quotidien.

Pas d’effet de plume, non plus, pour rattraper la mayonnaise, même si certains passages ont un peu d'élan. Comme ici :

Dans la folie paradoxale de la passion, il cherchait une faute dans le comportement de celle qui l’aimait plus que tout. Pourquoi une faute ? Pour pouvoir fuir ? Tous deux s’étaient enfermés sans savoir à quel moment précis les évènements avaient dérapé. Etait-ce l’amour de se tuer ainsi ? Etait-ce l’amour de ne pas pouvoir respirer et de trouver pourtant que partout ailleurs l’air est respirable ? »

Je suis déçu. Et vous ?

Les coeurs autonomes




Les coeurs autonomes, David Foenkinos, littérature française, Grasset, 171 pages, 14,90 euros. Notre note : 1/5.




Du même auteur : La délicatesse