Dans une semaine, elle se marie avec Adam, un jeune homme bien comme il faut. Elle sent que son père ne viendra pas. Reste à voir quelle excuse il trouvera. Il fait fort...
Alors, demanda Stanley, impatient, il vient ?
Julia secoua la tête.
Quel est cette fois le prétexte invoqué pour justifier son absence ?
Julia inspira profondément et fixa Stanley.
Il est mort. »
Il en faut davantage pour désarçonner Julia, qui n'entend pas pleurer un père qui fut si souvent absent. Mais la situation se corse lorsque le jeune femme reçoit à son domicile une curieuse livraison : une réplique de son père, grandeur nature, avec une commande à distance.
Son doigt appuya sur le bouton, un petit déclic se fit entendre et les paupières de ce qui n'était déjà plus une statue se soulevèrent ; le visage esquissa un sourire et la voix de son père demanda :
Je te manque déjà un peu ? »
Anthony Walsh annonce à sa fille qu'il a conçu une machine qui lui permet de voler quelques jours à la mort, quelques jours seulement et qu'il est temps qu'il se disent tout ce qu'ils se sont tus.
Les deux héros commencent leur petite vie de famille. Destination : le Canada, où Julia pense subitement à Tomas, cet amant berlinois qu'elle a tant chéri mais qui a trépassé sur l'un des champs de bataille où il œuvrait comme journaliste. A nouveau papa va donner un coup de pouce au destin de sa fillette.
Julia, je crois que Tomas n'est pas tout à fait mort. »
Le duo file vers Berlin, où, Julia, pourtant presque mariée retrouvera, peut-être, l'homme qu'elle a a tant chéri...
Dans « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites », Marc Levy nous livre un prototype de roman de Marc Levy.
Un livre bourré de clichés : à New York, on circule sur la Cinquième avenue, à Berlin, le taxi vous dépose devant la porte de Brandebourg, à Paris, on étudie à la Sorbonne et à Rome, on monte les escaliers de Piazza di Spagna (et je vous passe le zoo de Berlin).
C'est un roman rassurant, aussi : les femmes sont débrouillardes, les maris gauches et incapables, les amants irréprochables et les homosexuels artistes et créatifs.
On déguste aussi quelques banalités bien senties.
Ah l'humour, quelle merveilleuse façon de désamorcer le réel quand il vous tombe dessus ; je ne sais plus qui a dit cela, mais c'est si vrai. »
Et pourtant, j'ai lu ce roman jusqu'au bout, j'ai ri de lui, mais aussi, parfois, avec lui.
Allez comprendre...
Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites, Marc Levy, Robert Laffont, 426 pages, 21 euros. Vous pouvez le commander sur Amazon.
Critiques, avis et analyses
"Et pourtant, j'ai lu ce roman jusqu'au bout, j'ai ri de lui, mais aussi, parfois, avec lui."
Serait-ce là où réside le talent de Marc Levy ?
Tu es pardonné, Bernard, après ces mois d'absence, tu es devenu un peu boulimique...ça se comprend! Et pourquoi pas Marc Lévy? Bon, je n'ai jamais lu, et ce n'est pas ton commentaire qui va me faire commencer...Mais lis n'importe quoi, du moment que tu es revenu,( et c'est un vrai plaisir que de voir ce blog revivre...) peu importe...( on fera le tri)!
J'ai également été irritée par tout ces clichés mais finalement je suis également allée jusqu'au bout !
Marc Levy reste un bon écrivain même si ce n'est pas le meilleur. Mais ça on le sait déjà avant de commencer à lire un de ces romans.
Alors finalement, chapeau, il ne nous déçoit pas !
je viens de découvrir votre blog : sympa même si je ne puis d'accord avec les critiques, mais chacun ses goût...
Moi aussi j'ai beaucoup ri à la lecture de tant d'invraisemblances ridicules et grotesques, mais j'ai toujours ri de ce livre, contre ce livre, jamais avec lui...
Cher Marc,
Je vous ai découvert au fil de lignes écrites en 2000. Vous m'aviez intéressée. Puis 2001, vous êtes revenu vous perdre dans mes soirées. Un été vous aviez frappé à ma porte pour me présenter vos amis qui tentaient une cohabitation amicale. J'avais mis un peu de distance à l'époque.
Puis vous revenez pour ne rester seulement que quelques jours sur ma table de nuit. J'ai dévoré vos derniers écrits avec cette même avidité que j'avais éprouvée en me plongeant dans "où es tu". Vous m'avez incitée à parcourir Internet à la recherche de l'Altes Museum, revoir ce mur qui mit tant de temps à s'écrouler... J'ai accroché dès les premières pages, je me suis prise au jeu de cet humanoïde qui avait le talent de laisser traîner des sentiments doux et amers... Vous m'avez bien eue même si je me doutais du déroulement... J'ai souri, rêvé, récupéré chaque miette de bonheur qui imprégnait une encre qui m'enivre encore aujourd'hui. Merci Marc pour ces instants, cette tendresse qui vous va si bien.
Geneviève
merci pour cette critique , encore un livre que je vais ignorer, de toute façon je suis fâchée avec Mr Levy depuis "mes amis, mes amours... je m'emmerde" oupssss, je crois que j'ai un peu rallongé le titre.
Merci aussi pour ce blog qui me fait découvrir de belles hitoires.
bon il est arrivé sur ma table de nuit, forcément il est dans ma tournante...
alors voilà je l'ai lu... et je plussoie cher Bernard
Je n'ai jamais lu de Marc Levy !
j'ai bien aimé ce livre, je n'aime pas tout les Marc Levy, mais j'ai trouvé cette histoire d'amour vraiment belle
Il existe des livres qui nous marquent par la plume de leur auteur et leur histoire bien ficelée, d'autres qui nous marquent par leur naïveté et leur facilité de lecture.
Tout comme certains d'entre vous (et toi aussi Bernard) j'ai été plus qu'agacée par tout ces clichés, mais je suis allée jusqu'au bout! Pourquoi? Parce que j'aime finir les livres et ne pas abandonner! (j'ai fini un Werber il y a peu de temps : je trainais pour le finir mais voilà c'est fait!!!) enfin bref. Revenons à nos moutons, Musso (et Levy que je classerais dans le même genre), la première fois que je les ai lus, j'ai trouvé ça agréable. Le genre de livres qui demande peu à réfléchir dont on connait la fin à l'avance : bref, sans doute le bon livre au bon moment.
Alors, j'en ai acheté un deuxième, et cette fois ci, je pense que j'avais complétement oublié pourquoi le premier avait été acheté. Et, je me suis dit que, vraiment, lors de son achat, il fallait se souvenir qu'ils étaient faits pour se vider la tête, ou bien rire des clichés, ou lire quelque chose de "simple" pas si l'on souhaitait déguster un bon livre...le tout est subjectif bien sûr ;-)
Je ne suis pas sûre que je le lirais. J'avais beaucoup aimé les premiers Marc Lévy mais j'ai décroché avec "Vous revoir". Pas possible que je reprenne avec celui-là !