Une occasion rêvée de parler, avec Barbara Constantine, de son dernier roman, « A Mélie, sans mélo », mais aussi de son premier ouvrage, « Allumer le chat » Un moment très littéraire, ouvert, cultivé, simple et chaleureux, comme l'auteur, à qui nous avons posé trois petites questions, à lire et écouter !




Un Barbara, après ton premier roman, « Allumer le chat », qui a connu un franc succès, dans quel état d'esprit as-tu écrit le second, « A Mélie, sans mélo » ? Avec angoisse ?
 

Cela aurait été trop facile de repartir sur un truc branque comme le premier, mais je ne voulais pas non plus faire un truc totalement dramatique, donc le « sans mélo » était vachement important, par exemple pour moi. Mais je ne voulais pas cette même folie-là. Mais bien sûr que c'était super angoissant parce que pour le premier je n'étais pas attendue. Et là aussi il y a un truc c'est que très souvent, les gens qui ont aimé le premier me disaient : « Alors, à quand la suite ? » Mais je n'avais pas prévu de parler de suite. Par contre si je pense à une trilogie, c'est parce que je voudrais que cela se passe à peu près dans ces milieux-là. Je dis trilogie, mais cela sera peut-être une « quadrilogie. » Mais j'aime bien la campagne et les gens simples.




DeuxDans tes deux romans, les personnages sont cabossés, souvent issus de la campagne. Pourquoi ?

C'est vrai que quand je vais à la campagne, c'est un plaisir extrême, c'est formidable de rencontrer des gens un peu cabossés, oui. Les gens de la campagne sont secrets, on ne parle pas d'eux, on ne parle pas d'eux dans les journaux, on ne les voit pas à la télé, moi ça me plaît beaucoup. Il y en a qui ne sont pas piqués des vers, d'autres beaucoup moins. C'est aussi tout le plaisir de la rencontre. D'ailleurs, c'est marrant, il y a des gens qui sont discrets sur leur vie et petit à petit tu les découvres, et tu apprends des choses incroyables. Je trouve cela formidable.



Trois Dans « A Mélie sans mélo », les personnages sont extrêmement positifs. Ils vont dans une direction qui donne de la joie, non ?

Ca oui, j'aime bien donner de la joie. J'aime en avoir en moi en écrivant, mais aussi, peut-être, pouvoir la communiquer, c'est sûr. Mais en même temps, l'histoire que je raconte dure les deux mois de vacances, cela veut dire qu'on ne sait pas ce qui va se passer par la suite. C'est vrai qu'il y a de la joie, des amours qui se créent, mais cela s'arrêtera peut-être en septembre. C'est voulu : je ne voulais pas tomber dans le « tout est beau », même si la tendance est quand même celle-là. La joie ça m'intéresse !