Peut-on écrire sur un livre que l’on n’a pas lu ? Je pense que oui (et je ne suis pas le seul). A une condition : avouer qu’on ne l’a pas lu. Alors je l’avoue : je n’ai pas lu Les Bienveillantes, de Jonathan Littell. Pourquoi : parce qu’il m’a lui-même recommandé de ne pas le lire.
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Encore une idée géniale : écrire un roman raconté uniquement par quatre enfants de quatre générations différentes, et qui décrivent plus ou moins le même événement: l’enfance de Kristina, en 1944, et son destin à la fois tragique (je ne vous dit pas pourquoi) et extraordinaire (disons que ses malheurs ne l’ont pas empêché d’être heureuse).
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N’avez-vous jamais eu l’impression, en dévorant un roman, d’être en fait en train de lire une œuvre ? Je n’ai pas dit un classique. Mais un roman d’une telle densité, d’une telle intensité, avec des personnages tellement complets que le livre semble sortir de la catégorie roman pour chatouiller celle des œuvres.
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Pour faire un bon roman, une bonne idée, ça ne peut pas faire de tort. On a vu des auteurs s’épuiser sur des dizaines de pages poussives parce qu’ils ne savaient pas eux-mêmes de quoi ils avaient envie de parler exactement ou que leur histoire reposait sur une idée trop simple.
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Qui n’a jamais eu envie d’ouvrir son propre restaurant, un jour, en rentrant excédé du boulot, ou en sortant d’une gargote qui n’arrive pas à la cheville d’un Pizza Hut ? Moi. Vous aussi, je parie. Ou en tout cas, vous avez dans votre entourage quelqu’un qui caresse ce rêve.