Une entreprise de produits chimiques y est déclarée coupable de la pollution des nappes phréatiques de la ville, par le déversement délibéré de produits toxiques dans le sol de la région durant plusieurs années.

Les preuves sont apparemment irréfutables. Parallèlement, le moment est venu de procéder à l’élection de deux juges à la cour suprême de l’état du Mississipi.

L’entreprise, par la volonté de son président, Carl Trudeau, décide d’aller en appel devant la cour suprême. Et pour s’assurer la victoire, le véreux dirigeant doit veiller à ce qu’au moins un des juges élu soit favorable à sa cause.

Cette élection est le sujet principal du roman. Nous allons assister à la mise en route d’une machination extrêmement minutieuse, à plusieurs niveaux de pouvoir, orchestrée par quelques hommes peu recommandables, et disposant bien sûr d’un budget colossal.

La principale victime, Jeannette Baker est résignée.

Quatre rangée plus loin, sur la droite, Jeannette s’agenouilla. Entre deux tombes. L’une était celle de Chad, un enfant maladif qui avait survécu six années avant que les tumeurs ne l’étouffent. L’autre contenait les restes de Pete, son mari pendant huit ans. Père et fils reposaient côte à côte pour l’éternité. Elle leur rendait visite au moins une fois par semaine et ne manquait jamais de souhaiter les rejoindre. »

Jeannette est défendue par un couple d’avocats. Ils seront les seuls à se battre pour le droit, quitte à s’endetter jusqu’à la faillite de leur cabinet. Face aux victimes et leurs avocats, Grisham nous décrit sans complaisance un monde stigmatisé où l’avenir appartient aux hommes d’affaires et aux politiciens ambitieux, amoraux et sans scrupules.

Le grand Carl Trudeau avait démantelé de grands conglomérats, pris le contrôle de conseils d’administration hostiles, révoqué des PDG vedettes, chamboulé des groupes industriels entiers, tondu des banquiers, manipulé des cours, et détruit les carrières de ses ennemis par dizaine. Il pouvait sûrement réduire à néant un banal cabinet juridique familial de Hattiesburg, Mississipi. »

« Le contrat » est un roman décevant. Le véritable sujet ne commence qu’après 120 pages où une quantité beaucoup trop abondante de personnages a pris place. L’intrigue est lente, le sujet moralisateur, l’analyse des personnalités peu poussée, peu crédible. On a du reste, fréquemment le sentiment de lire un cours de droit américain, ce qui passionne beaucoup moins qu'un bon roman à suspense...

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Le contrat, John Grisham, Robert Laffont, 416 pages, 21,50 euros. Vous pouvez le commander sur Amazon.