L’Elegance du hérisson, de Muriel Barbery, réussit le tour de force de partir d’une bonne idée, de la transformer en bonne histoire. Et en plus, elle se paye le luxe de nous livrer tout cela avec une écriture du dimanche !
La bonne idée, d’abord. Renée, 54 ans est concierge dans une immeuble très chic, dans une rue très chic d’un arrondissement très chic de Paris la chic. Son petit secret, c'est qu’elle est plus cultivée que tous les habitants de l’immeuble réunis. Eux n’hésitent évidemment pas à étaler leur modeste savoir. Mais Renée, elle, entend bien cacher ce qu’elle considère comme une tare. Elle multiplie donc les artifices pour rassurer tout le monde, et se présente comme une concierge bien comme il faut, avec son gros chat et sa télé qui claironne des jeux télévisés lucratifs et des séries à deux sous. Et pendant que sa télé rassure l'immeuble, elle dévore Freud ou des ouvrages de philosophie médiévale.
Pour corser le récit, Muriel Barbery introduit un second personnage, Paloma, douze ans, fille d’une bonne famille de l’immeuble, pas heureuse du tout, mais avec, elle aussi, un petit supplément d’âme.
Les deux récits parallèles mettent du temps à se fondre, à l'instar des deux êtres, qui vont s’approcher lentement. Il faudra un homme qu'aucune n'attendait pour sceller l'union.
Outre les qualités de l’idée et la bonne tenue de l’histoire, la plume est extrêmement élégante. Je pourrais comprendre qu’on puisse la trouver un rien prétentieuse. Personnellement, je suis un fan des mots simples dont l’agencement crée la puissance, et je n’ai pas trouvé le style de Barbery pompeux.
D’autres lui ont reproché des références culturelles un peu trop nombreuses. A nouveau, libre à chacun de trouver cela excessif, mais j’ai trouvé que ces références étaient glissées habilement, égrenées au fil du récit et sans jamais en altérer le flux.
Bref, ce livre est pour moi un grand roman, malgré le petit risque d’irritation causé par le verbe un peu exigeant et les références culturelles.
Voici ma phrase préférée, non parce qu’elle est la mieux écrite, mais parce qu’elle est bourrée d’humanité. Elle n’est pas de notre concierge, mais de Paloma.
Le cœur et l’estomac en marmelade, je me dis que finalement, c’est peut-être ça la vie : beaucoup de désespoir mais aussi quelques moments de beauté, où le temps n’est plus le même. C’est comme si les notes de musique faisaient un genre de parenthèse dans le temps, de suspension, un ailleurs ici même, un toujours dans le jamais. Je traquerai désormais les toujours dans le jamais.
La beauté dans ce monde ».
L'élégance du hérisson, Muriel Barbery, littérature française, Gallimard, 356 pages, 20 euros. Notre note : 4/5. Vous pouvez le commander sur Amazon.
Critiques, avis et analyses
L'extrait que tu donnes est effectivement superbe. Je note également. Merci :)
Je l'ai lu à Noël. J'ai beaucoup aimé mais à la fin cela devenait un peu indigeste... SAns doute que mes connaissances n'etaient pas suffisantes pour suivre les discours de Mme Renée.
J'ai bien aimé le diffferents personnages sauf celui du Japonnais qui etant introduit en dernier me parait le moins credible.
De même certains personnages paraissent faire de la figuration (comme le fils drogué).
Mais à part ces critiques, c'est un très bon roman, qui change de l'ordinaire.
Eh bien, c'est pas en te rendant visite, Bernard, que ma liste de "livres à lire" va se réduire. Je le crains ;-( mais c'est génial aussi.
Je note, je note.
Ah "Les bienveillantes" je suis dessus (enfin plutot dedans) en ce moment. Je ne sais pas encore si j'aime un peu ou pas. Est ce que tu l'as lu? En tout ca moi qui devore les bouquins en général, celui là est un peu trop indigeste pour l'avaler en deux jours.
Je vais peut être faire unenote dessus mais je suis un peu faignante ;-))
Pas de problemes, il me reste une trentaine de pages donc je vais le finir...
J'attends ta note avec impatience.
Voila ma petite contribution est sur mon blog
Est ce que tu es coincé dans les dernieres pages des bienveillantes??
J'ai attaqué ce week end: "Je ne t'oublierai pas" Je suis une fan de Irving.
Et j'ai fait quelques commentaires sur les derniers livres que j'ai lu. Ils sont loin d'être aussi complets et bien redigés que tes notes mais cela me permet de m'en souvenir.
Merci Bernard.
Je suis une fan de Irving. Mon preferé "Une prière pour Owen": je l'ai lu en Francais, Anglais et même en Allemand... C'est le seul livre qui m'a fait rire et pleuré.
Donc je ne suis pas sure d'être très objective, mais je vais essayer. J'en suis au 2/3 donc probablement un avis la semaine prochaine.
comme promis ma petite critique du dernier Irving est maintenant dispo sur mon blog.
Mais si tu n'as jamais lu Irving commence par "une prière pour Owen" ou "le monde selon Garp" ils sont meilleurs.
Bonsoir Bernard! Merci de m'avoir fait découvrir ton blog, je le trouve super!
Et cette critique me met l'eau à la bouche...
A bientôt!
Je n'y manquerai pas! Un grand merci pour le petit mot très sympa que tu as écrit au sujet de mon blog, ça me fait très plaisir :-)
A très bientôt
J'ai adoré ! Ecriture, histoire, personnages...
J'ai même pleuré à la fin... j'ai rencontré Muriel Barbery lors d'une séance dédicace : elle m'a avoué avoir pleuré elle aussi en décidant de.. en décidant la fin (je ne dis rien pour ceux qui ne l'ont pas lu).
J'ai donc lu "Une gourmandise", son premier roman : il est excellent aussi. Drôle, émouvant, subtil, touchant.
Ce n'est pas un vrai "grand livre" mais c'est pour moi mon coup de coeur, mon coup de foudre de l'année! Je n'aurais qu'une critique et elle concerne la fin. Ah c'est sûr que c'est tout l'inverse d'un happy end ;-)! ...mais enfin non, c'est trop tiré par les cheveux, presque bâclé et hop tout est plié, clap de fin! Pour tous les personnages au contraire je trouve ça excellent, avec mention spéciale pour ce délicieux vieux japonais esthète richissime. Dans la vraie vie, c'est comme ça il y a des gens qui passent, dont on ne sait pas tout et qui parfois disparaissent de notre univers, tout n' a pas à être justifié comme dans un film avec personnages principaux et secondaires avec l'interactivité de boules sur un billard! Je ne pense pas que ce soit une faiblesse de l'auteur, ce "relâchement" apparent donne un effet de naturel. D'ailleurs ce petit livre je le sens comme une irruption d'air frais dans le petit monde littéraire et qu'il soit plébiscité par de vrais lecteurs plus que par toute l'intelligentsia critique me fait bien plaisir ;-)
De rien c'était un plaisir de lire votre note et du coup de me replonger dans mes souvenirs de lecture et ..bah moi aussi quand je me relis avec ma métaphore des gens-boules de billard je trouve que je planais un peu déjà :) C'est pas seulement de l'air frais qu'il y a dans l'Elégance du Hérisson, c'est de cet oxygène pur(celui des sommets enneigés pas celui des bouteilles d'hosto) qui fait décoller un peu...:l'ivre de livre c'est fou, non!
Les pannes oui, je vous suis;-) Tiens celles d'ascenseur par exemple qui font enfin parler aux voisins, aux collègues. Ou bien les orages terribles et subits quand on se retrouve tous serrés, dégouttant, sous un porche.
Ca sent le cadavre
Voici qu'à Paris paraît "Les Bienveillantes", et qu'à Strasbourg paraît "Cher oncle Georges".
Voilà les sujets qui apportent maintenant du gain aux maisons d'éditions. Mieux, Gongourt peut s'en orgueillir, comme l'auteur... S'enrichir sur des cadavres dont leurs histoires ne pourront jamais être écrites, et romancer sur leur bourreaux, cela donne la nausée et montre , combien bas, sont tombées les maisons d'éditions et les membres du Jury du Prix Goncourt.
Ce genre de livres ne devrait jamais être édité.
Il y eut les cadres monstrueux, les collabos, et leurs bourreaux... Il y eut leurs millions de victimes, d'hommes, de femmes, d'enfants et de vieillards, déshonorés, torturés, mutilés, assassinés. Et on se permet de romancer sur les premiers, et d'honorer leurs auteurs. Abjecte commerce de genre littéraire !
Vous feriez mieux d'éditer de la poésie, ou les lettres des victimes et de leurs membres de familles, et de laisser aux historiens d'écrire les vérités et de dévoiler les mensonges.
Je l'ai terminé ce matin. C'est savoureux à souhait. ;-) J'avais déjà bien aimé la plume de l'auteur avec Une gourmandise. Mais là, c'est carrément le 3 étoiles :-D
Merci Bernard pour cette découverte.
Moi aussi, je l'ai terminé les larmes dans les yeux. Je n'en dis pas plus...
Ah oui, Bernard, continue à proposer.. propose, propose :-D
Bonjour Bernard.
J'arrive un peu comme les carabiniers pour parler de ce livre, mais je viens de le finir et c'était un vrai régal! Quel bonheur de lire du bon français, avec toutes ses richesses grammaticales et de syntaxe, avec le mot juste au bon endroit, surtout pour dire tant de choses intelligentes, émouvantes et souvent drôles, que le texte en devient parfois une musique. Et tant mieux si j'apprends des nouveaux mots comme "bavouillerie" ou "khâgne", et tant pis si je perds le fil dans des digressions philosophiques. Ca ne me gêne pas. Il y a peut-être plusieurs niveaux de lecture.
En tout cas, comme Renée, ça m'énerve d'entendre, surtout venant de professionels de la langue que devraient être les journalistes radio et télé, des "pallier à" ou des "que du contraire"... au point, il me semble, qu'on entend plus souvent les formules erronées que les correctes.
D'accord avec Marie et sa belle métaphore des boules de billard, je trouve que le livre repose plus sur la qualité et la profondeur des personnages que sur une histoire hyper-structurée et huilée comme un scénario de série américaine. Mais quelle bouffée d'air frais, d'intelligence et de poésie jusque dans le titre: "L'Elégance du Hérisson"... Oui, je crois que je le relirai, pour encore rire et encore avoir le coeur serré. Pour les camélias.
Mais noooon! C'est difficile d'avoir facile pour avoir bon...
Je savoure l'écriture de Milena Agus. Quel beau titre aussi: "Mal de Pierres"! Et quelle belle couverture! Cela ajoute au plaisir si le livre est en plus un bel objet. A bientôt donc. Et merci de nous dénicher des petits miracles.
Je viens de teminer "l'élégance du hérisson", et je cherchais des critiques qui ne soient pas que louanges, je l'avoue pour aller un peu à contre courant. J'attendais l'émotion, elle vient, mais surtout à la fin. C'est de mon point de vue un bon livre, original. je voulais vérifier si il n'y avait pas ce ressenti de trop, trop de connaissances, trop de références. Et je m'aperçois à la lecture des commentaires, que ce n'est pas là l'essentiel. J'ai surtout aimé Paloma, cette lucidité enfantine peu ordinaire, qui découvre en fait à travers le drame final, que la vie est une chance à partager.
Je viens de finir cet ouvrage, et j'ai énormément aimé !!! J'ai adoré toutes ces références à l'art, le style exigeant mais trés agréable... Bref, c'est un vrai bijou !!!
Il y a moins d'un mois que j'ai découvert ce bijou, et l'ai passé ce jour à la 4ième personne avec qui j'avais envie de partager mon enthousiasme...Pour moi ce fut un régal, une bouffée d'air frais, d'humour et d'émotion;
Il m'a fait sourire et rire à plusieurs reprises, ce qui est rare ! A relire quand on commence à ignorer ses voisins.
J’ai donc lu l’élégance du hérisson au titre si alléchant… et hélas je suis plutôt déçu.
Le roman tourne autour de 2 personnages centraux (la concierge et un enfant « surdoué »), spectateurs et critiques du monde qui les entoure. Ce monde composé essentiellement des habitants d’un immeuble chic est un amas de clichés si peu étudiés et tellement ressassés qu’ils en perdent toute crédibilité. De toute évidence, le sujet du livre n’est pas une étude de mœurs.
Je n’ai pas eu non plus le coup de foudre pour les personnages principaux ; La pochette, faisant parler notre consierge annonce « …il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrés que tous ces riches suffisants. » Or, en matière de suffisance, Renée bat tout les records ! Tellement imbue d’elle-même, de son intelligence supérieure, elle ne juge les autres que sur une apparence aperçue par l’entrebaillement de la porte de sa loge. Elle cache son gout de l’art, ne partage rien –les autres sont trop « je ne sais quoi » pour la comprendre- et elle envisage mal que quelqu’un pourrait profiter de son savoir, ou même, blaspheme, qu’elle-même pourrait apprendre quelque chose de ces personnes qu’elle ne connait pas mais juge déjà.
Paloma, le jeune surdouée, est plus sympathique au premier abord, mais bien en avance sur son âge …. Je lui donnerai facilement ….54 ans -tiens comme Renée ?- ; Heureusement que deux fontes de caractères différentes sont utilisées pour distinguer les pensées de Renée de celles de Paloma, sans quoi on ne ferait pas la différence.
Il semble que ce roman, au-delà de ses personnages fantoches, soit un prétexte pour proposer le fruit des réflexions de l’auteur. Ces réflexions s’articulent essentiellement autour de 3 axes : 1 - La pensée marxiste avec son lot de matérialisme, sa lutte des classes : Les pauvres gentils et profonds, les riches obligatoirement superficiels et fats, sauf si ils sont japonais, dans ce cas ils sont zen. 2 – l’intelligence : de nombreuses pages sont consacrées au bonheur presque hédoniste que doit être la connaissance de sa propre supériorité intellectuelle tellement Renée et Paloma sont crispées sur ce sujet. 3 – l’art. Et là c’est, enfin, l’heureuse surprise. Même si je ne partage pas l’ensemble des idées de l’auteur, il y a, sur ce sujet, une vraie réflexion d’où émerge cette très jolie phrase "Car l’Art, c’est la vie, mais sur un autre rythme". D’autres tentatives sont moins heureuses « L’art c’est l’émotion sans le désir », on a envie d’ajouter « and enjoy coka cola ».
En matière de style, il est globalement agréable, parsemé de quelques jolies formules. Mais par saint Marx ! que l’auteur abandonne ses phrases alambiquées et redondantes dès qu’il pense faire de la philosophie ! D’ailleurs, ne nous y trompons pas, ce roman est un recueil de réflexion, pas un livre de philosophie. Aucune approche dialectique ou maïeutique (allez, moi aussi j’peux m’la péter un peu si je veux – et ça donne pas l’air plus intelligent pour autant !) dans l’énoncé des pensées profondes.
Une absence, et c’est vrai j’y suis sensible, c’est l’humain ; Aucun regard amoureux, aucune tendresse pour l’homme dans sa faiblesse et sa grandeur. La seule chose qui semble importante c’est son milieu social, sa culture, son coté « Qui est plus intelligent que moi ? t'es mon copain si t'est pauvre ou si t'es surdoué ». N’est pas Mauriac qui veut.
En conclusion
A lire : car il y a dans ce livre un certain nombre de sujets abordés qui pourront être l’occasion de départ de réflexion. Mais revoir tout de même ses exigences et ses attentes qui ne sont pas à la hauteur du titre.
Je rajouterai que le chapitre 23 de ce livre est totalement atypique. Renée jette alors un regard sur sa vie et il en ressort (je cite) "A peine emaillée de la tendresse de lucien ... Esprit esseulé ...Haine pour un monde et une caste dont j’avais fait les exutoires de mes futiles frustration ...54 années de rien ... 54 années de desert affectif et moral". Son bonheur final est de se liberer de cet orgueil et de comprendre la notion de partage. Mais rien n'annonce ce chapitre. Et si le thème du roman etait la vacuité d'une vie coincée dans ses préjugées ? Le traitement semble alors 'hors sujet'.
Sur ce domaine, je conseille le très excellent "La mort d'Ivan Illitch" de Tolstoi (pour les bourgeois), l'amusant "les Celibataires" de Montherlant (pour les aristo fin de race), ou tout Mauriac (pour la grandeur de l'homme, même au milieu de sa misère).
J'ai lu en septembre 2007 l'élégance du hérisson soit bien après la sortie du livre. A plusieurs reprises, dans des librairies, j'avais pris ce livre puis l'avais reposé, attirée mais finalement pas convaincue. C'est une critique littéraire dans un magazine qui m'a finalement fait sauter le pas et je ne le regrette pas. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé. Certes, la peinture des personnages secondaires est sans doute assez manichéenne mais j'avoue que ce n'est pas l'impression générale que j'ai conservée de la lecture de ce roman. J'ai bien aimé le style de l'écriture qui est franchement largement supérieur à beaucoup de ce que j'ai pu lire ces derniers temps. J'ai aussi aimé la sensibilité des personnages principaux et avoue avoir été saisie par l'émotion à la fin. Et puis, un livre qui ne se résume pas à des histoires de lit et de tromperies, qui ne tourne pas égoïstement autour du nombril de quelques personnages sans intérêt, ça change un peu et ouvre la fenêtre de l'âme sur d'autres perspectives.
Je viens de finir "l'élégance du hérisson" en pleurant à chaudes larmes. Je ne prétends pas ici apporter une analyse philosophique de ce livre, mais simplement dire que ce livre m'a touchée au coeur. Au départ je trouvais prétentieuses toutes ces allusions culturelles, et puis je me suis laissée prendre à une histoire très humaine. Je trouve qu'au-delà des clichés pauvreté-richesse qu'on peut y voir, ce livre donne de l'espoir et l'envie d'aller à la rencontre vraie et profonde d'autres êtres.
J'adore ces références à l'art, et ce style exigeant, j'aime ce qu'il provoque en moi, l'envie de découvrir ou approfondir les sujets abordés. Je ne l’ai pas encore terminé et déjà je sais qu’il va m’accompagner très longtemps. Merci pour ces échanges de qualités et vos critiques bien posées.
Livre génial... Cocasse, savoureux, plein d'humour, rafraichissant.....dévoré sans modération..
alors moi je ne suis pas du tout emballée...j'ai tenté deux fois de le lire...j'en suis à la page 100 environ et bon ça ne passe pas..alors j'ai lu plein d'autres choses depuis ma première tentative...et je crois que non, c'est non ,je n'y arriverai pas à le terminer...
Enfin quelqu'un qui n'est pas emballé....C'est rare, je me trouvais un peu isolée! Bon, j'ai aimé l'idée, qui sortait de l'ordinaire; j'ai lu sans problèmes jusq'au bout, mais en fait, j'ai trouvé ça un peu prétentieux, et que l'auteur(e) en profitait pour nous faire un cours de philo (j'ai passé l'âge...).
le debut est un peu long et fastidieux....mais au fil des pages c'est de mieux en mieux...!j'aime,j'y trouve une sorte d'apaisement;les mots sont beaux,les phrases aussi.
hélas je l'ai fini!!!.je me rends compte que je ne me suis guere attaché a l'histoire mais surtout a la beauté de ces mots et de cette ecriture.
Dites donc, il y a tellement de commentaires sur ce livre qu'on met presque autant de temps pour les lire que pour lire le roman lui-même !
Je l'ai lu 30 ans après tout le monde (j'exagère à peine) et je vous rejoins tous dans vos critiques, qu'elles soient positives ou négatives.
Oui, avec des mots simples, à la portée de tout le monde, ce roman fait ressurgir des émotions qu'on avait un peu oubliées.
Oui, il contient références culturelles qui me dépassent.
Oui, Renée est un peu manichéenne et juge un peu vite ses voisins.
Mais c'est aussi là qu'on voit la beauté de ce personnage, avec ses faiblesses et ses défauts, si attachante.
Et les références culturelles ne sont pas indigestes parce que même si on ne les saisit pas toutes (moi la première) elles donnent une crédibilité et surtout de la profondeur au personnage.
Bref, pour ne pas répéter ce que les autres ont dit tant de fois, je ne dirai qu'une chose: à voir comment tant de gens ressentent le besoin de parler de ce roman, en bien ou en mal, de le faire connaître, de le partager, on voit bien qu'il ne laisse pas indifférent.
Et c'est là le plus grand hommage qu'on puisse faire à un auteur.
Mon avis risque de faire tache dans le paysage, vu que je n'ai pas du tout aimé ce livre. Les personnages sont trop caricaturaux pour être crédibles; le propos est plus que simpliste (les gros riches abrutis contre les pauvres pauvres cultivés); l'écriture est lourde voire indigeste; faut-il comprendre le passage où Renée discute de la place d'une virgule comme un monument d'ironie ou de pathétique (voire une scène burlesque ?)? Sans oublier le saupoudrage culturel à chaque page ou presque (c'est à dire citations de noms illustres: écrivains, philosophes, cinéastes, histoire de s'approprier leur génie)
Ce livre confirme une tendance déjà bien installée dans la littérature française: nos "écrivains" (ou plutôt les olibrius et leurs éditeurs à la recherche d'un coup marketing) préfèrent faire le résumé des livres qu'ils ont (prétendumment) lus (ça leur donne l'impression d'être cultivés, si tant est que l'on puisse considérer comme de la culture le fait de lire pour ensuite dire "j'ai lu!") plutôt que de raconter une histoire originale et bien à eux...
Allez, encore 20 ans de ce régime, et la France aura définitivement perdu toute crédibilité dans le domaine littéraire...
Poussy si tu fais tâche, dans ce cas je fais tâche avec toi. 100% de ton avis.
Eric Tchi.
En ce qui me concerne, j'ai adoré lire ce roman.
En effet, l'histoire parallèle de deux personnages (Renée et Paloma) si différents a priori mais tellement semblables a posteriori bouscule tous les préjugés.
Elles ont toutes les deux abdiqué chacune dans leur vie, l'une en se marginalisant, l'autre en décidant de se supprimer, jusqu'à l'arrivée d'un personnage "pivot" dans leur vie...
Par ailleurs, je ne comprends pas certaines critiques qui jugent le roman simpliste ou caricatural. Ce roman dépasse largement le cadre social et les préjugés.
Dans un roman, il faut bien situer un lieu, un contexte, des personnages et je ne pense pas qu'une classe sociale en particulier en sorte grandie au dépends d'une autre...
L'histoire ne se résume pas à la complexité grammaticale de certaines phrase ou à certaines références culturelles, mais bien sur une idée de fond : qui sont vraiment les gens qui nous entourent? Peu importe à cela qu'ils soient riches ou pauvres. Cela nous fait d'abord réfléchir sur "qui est l'autre?", mais principalement sur "qui suis-je?".
Etonnant que l'on ait pu qualifié le livre de simpliste non? Que ce soit par le style, agréable mais somme toute sophistiqué, ou par les idées bien plus évoluées que l'apparente candeur de personnages (par définition 'simples' : une petite fille, une concierge) ne veut bien laisser croire, simpliste, n'est pas le premier qualificatif que l'on retient pour ce récit...
Je contemple ce livre depuis quelques jours chez ma libraire. Je vais l'acheter...
Merci Bernard pour ta réponse à mon commentaire.
Géole, je te rejoins tout à fait. On ferme ce roman en se disant qu'on juge tous les gens un peu trop vite et qu'en grattant un peu la surface, on n'aurait peut-être d'autres personnes à découvrir..
Sinon, qui aurait lu "la chaussure sur le toît" de Vincent Delecroix et "de la supériorité des femmes" d'Alexandre Lacroix, mes 2 dernières lectures ?
salut à tous
philetbabe,
'que l’auteur abandonne ses phrases alambiquées et redondantes dès qu’il pense faire de la philosophie'
Oui, c'est pas drôle pour le traducteur (enfin, traductrice, moi). J'ai traduit, entre autres, deux romans de Jean d'Ormesson, donc, les phrases longues et compliquées (les références aussi, d'ailleurs), je connais. Mais, dans ce roman, par moments je me casse la tête pour deviner la signification exacte d'une phrase. Parfois il me semble qu'une VIRGULE de plus rendrait les choses plus faciles...
On passe à autre chose? Qui va lancer le débat sur le dernier A. Gavalda....Bernard, au secours...
Je commence: je me suis ennuyée jusqu'à la page 336, et en plus, on devine ce qui va arriver...J'ai encore 300 pages pour voir si j'ai vu juste. Et ce style...pas de sujet, des passés simples sans fin, etc...Et pourtant...j'avais bien aimé tous ses précédents, avec une mention pour ses premières nouvelles!
Au suivant....
Bernard, le retour? Youpiiiiie
D'accord avec Pomme. Extra que de te savoir de retour !! Tu as manqué, tu sais ?? :-)
A bien vite.
Tu rigoles !!! Pourquoi des avis de recherche ? Nous ne sommes même pas parti(e)s !! :-)
Merci, Bernard!
Je vais m'en sortir, il le faut bien. Enfin, ce n'est quand même pas 'La Disparition' de Georges Perec...
... de Gorgs Prc... ;-)
Bonsoir!
Bernard, j'ai fait un petit tour par ci et par la et je crois que j'ai trouvée la bonne place pour parler de LA CONSOLANTE (mêmme si je n'ai pas le bon français. Mais, j'adore mon curs et j'avance doucement). C'est drôle que les réactions à un seul èvénement puissent etre tellemente differentes. C'est vrai que, de temps en temps, son style nous confond un peut et on se demande qui est qui, ein, Pomme? Mais,arriver à s'ennuier??? Tout le reste, l'histoire... pour la richesse de ceci, p.ex.:"Tu veux qu'on aille chercher mon oiseau? Mais s'il se réveille?(...)Tu sais... Il ne peut pas se réveiller parce qu'il est empaillé... Je le savais mais je ne voulais pas te le dire. J'avais peur que tu sois triste..." Qui peut écrire ça à part Anna Gavalda? Mais ça ce n'est encore rien par apport à la force de ses phrases (à Anna) dans la bouche d'Anouk ou de Charles... Je m'excuse, mais, maintenant que Alexis a rencontré Charles ou vice-versa, je vais vous laisser et continuer cette saga que m'appelle fortement. J'ai vraiment envie de la lire, mais..... je n'ais pas envie de la finir.......
Belle critique, comme toutes les autres d'ailleurs. Vous vous y prenez seul ou à plusieurs ? Pour tenter de répondre à ma question seule, je vais continuer à parcourir votre blog...
Me permets de mettre de lien de mon humble critique du même livre :
wordsbyclairette.canalblo...
Bonne continuation...
C_L
J'ai trouvé dans "L'élégance du hérisson"
-l'argument romanesque faiblard.
-les digressions philosophiques approximatives et péremptoires.
-l'expression pataude et révélant chez l'auteur(et non les narratrices) une sacrée dose de cuistrerie.
-les 2 protagonistes improbables,ridicules et incohérentes,s'engluant dans un conformisme qu'elles prétendent dénoncer.
Bonjour, je viens de terminer l'élégance du hérisson; en pleurs! ça faisait très longtemps qu'un livre ne m'avait pas tirer des larmes... surtout des larmes de joie. Joie de vivre au fil des pages cette histoire d'amitié, d'humanité; chaque moment a été un ravissement tant par l'écriture qui , précise et pointue, demande de l'attention que par l'émotion dégagée. au diable les critiques, seule compte l'émotion!
"L'élégance du hérisson" n'est surement plus d'actualité mais ayant entrepris de le lire après moultes hésitations j'avais besoin de me confronter à l'avis d'autres lecteurs .Voilà, je suis décue, d'autant que j'avais lu son premier roman "Une gourmandise" qui m'avait régalée. ce sont surtout les interventions de Paloma qui m'ennuient, la concierge est plus attachante. Je vous recommande de lire ce premier roman : l'immeuble, et les personnages sont les memes que dans l'"élégance".
Je viens de terminer la lecture du hérisson, lecture en diagonale car ce livre m'est apparu bien indigeste : personnages caricaturaux (colombe, l'intellectuelle sans âme, tellement moins sympathique que sa soeur, l'ado en mal de vivre) ou inutiles (le fils drogué); intrigue assez prévisible (mais oui, les deux narrateurs sont faits pour se rencontrer!)Un an et demi aprés sa parution, serait-il déjà dépassé?
Caricatural, méprisant et tellement prétentieux!
moi qui ais 17, ce livre m'a bcp plu malgré des refférences philosophiques un peu longue.La seule chose qui m'a déçu est la critique des gens sous évolués.Je m'explique:on ne peut pas dire que le livre est"nul" ou encore "c'est de la merde" car chaque avis est personnelle.Il est préférable de dire que l'on n'aime ou que l'on n'aime pas.Personellement ce livre mène à des réflexions et les personnages sont très attachants surtout vers la fin, un peu triste.que je n'entendent personne dire que les personnages se surestiment ou encore "comment Renée à fait pour être intelligente car tous cela est écrit dans le livre.elle est allé à l'école et a appris à lire.Le reste est venu après quand elle allait dans différentes bibliothèques pour se "ressourcer".j'ai adoré ce livre et j'espère de même pour vous!!!
Avec beaucoup de recul...
Je suis une francophone nord américaine. Je fréquente très régulièrement et ce depuis l'adolescence, vos auteurs. Ils ont été mes iniateurs en matière de littérature et si les autres francophones ont pris au fil des ans leur place dans ma vie, j'ai gardé pour les auteurs français une tendresse particulière.
Mais dans ce livre.....je me sentais comme dans le métro de Paris, à l'heure de pointe, sans plan !
Si j'avais voulu imaginer ou faire une pastiche d'un livre français, je n'aurais pas osé aller jusqu'où ce livre va. Tout dans ce livre est français, nul pain, nul fromage, nul lecture, nul idée ne vient d'ailleurs. Le monde est français.
Pas français dans le sens de francophone mais bien dans le sens de Français.
C'est la qualité et le défaut de ce livre. Car il est si français qu'il perd le caractère universel des grandes oeuvres...mais il est si français qu'il permet de jeter un coup d'oeil dans la ruelle derrière chez vous.
Jeanne d'Amérique
Ce livre est sur ma liste de livre à lire mais j' ai désormais encore plus envie de le lire.
Tes avis sont agréable à lire
Wolna
Pour une fois, j'ai aimé autant l'adaptation cinématographique que le bouquin. Un bon cru!
J'aimerais bien acheter ce bouquin. Est-ce que 20€ est le livre de poche ?
Non, Sarah, et heureusement. Il coûte 7 euros...
bonjour,
j'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai vraiment trouvé très touchant !
Quelle découverte que cette auteure! Un délice...
"La gourmandise" de la même auteure m'attend, j'ai hâte de voir...
Un bon livre mais pas exceptionnel. Et la fin, mon dieu, quelle déception...
J'ai bien aimé ce livre et l'idée de départ. La fin m'a laissée perplexe. Parce qu'a part une allergie au Happy-end, je ne vois pas ce qui a pu la motiver.
Bonjour, qui aurait lu le livre "l'élégance du hérisson" pour m'aider s'il vous plaît car je dois trouver des situations comiques dans ce livre mais je ne sais pas lesquelles sélectionnées car je me demande à chaque fois si cela rentre dans le comique ?
Répondez moi PAR mail s'il vous plaît!
Merci d'avance.