Le Blog des Livres - Mot-clé - imposture<p>Le Blog des livres est un site littéraire qui propose depuis 2007 des critiques et des avis sur des livres et romans récents et des interviews d'écrivains.</p>2023-12-18T19:18:18+01:00Bernardurn:md5:22018af4414fc176da7671c3b1eda900DotclearLe fait du prince - Amélie Nothomburn:md5:8409037ca03e415aacb901d74dd180962008-10-06T10:01:00+00:002018-10-17T17:31:52+00:00AnneLa vieAmélie Nothombimposture<p>Oserais-je comparer cet Amélie Nothomb à un feuilleton de Julie Lescaut sur la Une ?</p>
<p>J’en sors dans le même état d’esprit : je m’y suis plongée par habitude - un par an - je l’ai continué pour connaître la fin. Et pas plus tard que le lendemain, je me suis surprise à me demander comment diable ce livre se terminait. Plus moyen de me rappeler l'épilogue...</p> <p>Baptiste Bordave, notre héros, (mais peut-on vraiment parler de « héros » dans les romans de Nothomb ?) voit sa vie enfin commencer le jour où un inconnu sonne à sa porte pour demander de l’aide, et s’écroule mort dans son salon.</p>
<p>C’est le tremplin qu’utilise Nothomb pour nous faire entrer dans son univers surréaliste : plutôt que d’appeler les secours, Baptiste, qui se trouve une ressemblance physique avec le défunt, décide de changer de vie.</p>
<p>Il prend la BMW du quidam, dont il a découvert l’identité suédoise, file à son domicile à Versailles et s’installe dans sa vie et sa villa, auprès d’une épouse qui ne pose pas de questions et se nourrit au champagne.</p>
<p>Commence alors une vie oisive, composée de siestes béates et de bains paresseux.</p>
<p>Le célèbre style Nothomb est de la partie, drôle et imagé...</p>
<blockquote><p>Je me laissai ramollir dans l’eau chaude. J’étais heureux comme un champignon séché mis à tremper dans du bouillon : retrouver mon volume d’antan était délectable. J’ai toujours eu pitié des légumes lyophilisés : à quelle vie prétendre quand on a perdu son humidité. Sur le paquet, on affirme que le produit sec a conservé toutes ses propriétés : si on interrogeait le végétal cartonneux, nul doute que son opinion divergerait. L’imputrescibilité, quel ennui ! »</p>
</blockquote>
<p>Mais quand même tellement vrai...</p>
<blockquote><p>Les continents possèdent une ligne de partage des eaux, lieu mystérieux à partir duquel les fleuves décident de couler vers l’est ou l’ouest, le nord ou le sud. Le corps humain possède une ligne de partage du champagne, géographie encore plus mystérieuse, à partir de laquelle le vin doré cesse de couler vers l’intelligence pour refluer en direction du grand n’importe quoi. »</p>
</blockquote>
<p>Malgré les apparences, notre homme se pose des questions sur l’incongruité de sa situation. Il rassemble des renseignements sur la vie de son « hôte ». La réalité finira par le rattraper. Arrivera-t-il à préserver sa nouvelle vie ?</p>
<p>Je vous laisse découvrir la suite car... euh je ne m'en souviens plus trop...</p>
<p><img src="https://www.leblogdeslivres.com/blog/public/images/couvertures/.Le fait du prince_m.jpg" alt="Le fait du prince.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Le fait du prince.jpg, juin 2010" />
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<br /> <em>Le fait du prince, Amélie Nothomb, 170 pages, 15,9 euros. Vous pouvez</em> <a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2253129526/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=2253129526&linkCode=as2&tag=leblogdeslivr-21"><em>le commander</em></a><em> sur Amazon.</em><img src="https://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=leblogdeslivr-21&l=as2&o=8&a=2253129526" width="1" height="1" border="0" alt="" style="border:none !important; margin:0 !important;" />
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</p>https://www.leblogdeslivres.com/post/2008/10/06/254-le-fait-du-prince-amelie-nothomb#comment-formhttps://www.leblogdeslivres.com/feed/atom/comments/234Je m'appelle François - Charles Dantzig - Rentrée littéraire 2007urn:md5:27761737bbe759b5b36594a7345771b92007-09-28T09:32:00+00:002018-10-22T14:34:16+00:00BernardLa vieimposture<p>Je suis sûr que vous en connaissez. Des gens qui dépensent une énergie folle à se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas.</p> <p>Dans son dernier roman, Charles Dantzig en a fabriqué un, et un fameux, François.</p>
<blockquote><p>« Je m’appelle François » est peut-être la seule phrase où je n’aie jamais menti de ma vie.</p>
</blockquote>
<p>Notre galopin débute une existence un peu terne à Tarbes, dans les Pyrénées. Mère prostituée, père alcoolique, il prend son balluchon, et débarque à Paris.</p>
<p>Là-bas, François Audiard, Delamothe ou d’Array (cela dépend des jours) vit de petits larcins. Mais notre homme est un ambitieux. Aussi parvient-il à lier des amitiés dans la jet set locale, en poussant simplement la porte du Palace, la boîte à la mode.</p>
<p>De mensonges en escroqueries, notre sacripant, devenu François Depardieu, le neveu de qui vous savez, file ensuite à New York, puis Los Angeles. Ses fréquentations : Mel Gibson et tout l’arrière ban du star system hollywoodien.</p>
<p>Depardieu découvert, François (Branson) ira se nourrir d’autres crédulités à Dubaï.</p>
<p>Dans « Je m’appelle François » il y a des moments agréables, comme lorsque François se dote de gardes du corps.</p>
<blockquote><p>Il venait de décider d’en embaucher un. Un garde du corps qui n’aurait rien à garder, puisque personne ne le menaçait, mais il donnerait précisément l’idée du contraire : et François Depardieu passerait pour un important. »</p>
</blockquote>
<p>Mais il y a aussi d’épuisantes longueurs. L’écriture, hachée, cassée, touffue, approximative, parfois, renforce cette impression de stagnation. Il y a des passages proprement incompréhensibles, des fautes de français, des formulations alambiquées.</p>
<p>Comme ici.</p>
<blockquote><p>Quand il était revenu d’acheter du coca dont il ne restait plus (…) »</p>
</blockquote>
<p>La charpente du roman n’est par ailleurs pas des plus solides, certaines scènes sont invraisemblables et l’auteur semble multiplier les efforts pour les rendre crédibles, en ajoutant à la va-vite et parfois entre parenthèses des flash-back pour les justifier.</p>
<p>On sent enfin que l’auteur profite de François pour lâcher quelques considérations philosophiques. Parfois vaguement inspirées.</p>
<blockquote><p>J’ai voulu être un autre moi, un moi meilleur, le monde ne l’a pas permis. Les gens n’aiment pas que nous changions. Il n’aiment pas ça comme ils n’aiment pas que l’on déplace des objets dans la cave. »</p>
</blockquote>
<p>Souvent superficielles.</p>
<blockquote><p>L’humour est une lâcheté, se dit-il. On rit pour se donner une supériorité et pendant ce temps-là, on n’agit pas. »</p>
</blockquote>
<p>Bref, un petit divertissement, pas un grand roman.</p>
<p><img src="https://www.leblogdeslivres.com/dotclear/images/couvertures/Dantzig.jpg" alt="Je m'appelle François" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />
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<br /> <em>Je m'appelle François, Charles Dantzig, Grasset, 313 pages, 18,90 euros.</em>
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</p>https://www.leblogdeslivres.com/post/2007/09/28/173-je-m-appelle-francois-charles-dantzig-rentree-litteraire-2007#comment-formhttps://www.leblogdeslivres.com/feed/atom/comments/155